L’intelligence économique, rempart contre le risque de désinformation
Après la nomination de Fiona Scott Morton au poste de cheffe économiste de la direction générale de la Concurrence, le Synfie exprime son désaccord, appelle les élus européens à reconsidérer cette nomination et invite les parlementaires français à se saisir rapidement du dossier.
« L’intelligence économique est un outil sous-estimé pour nous aider à mieux s’adapter à un environnement de plus en plus concurrentiel au sein duquel des puissances étrangères sont de plus en plus offensives ». C’est par ces mots que Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat a présenté le rapport d’information “Anticiper, adapter, influencer : l’intelligence économique comme outil de reconquête de notre souveraineté“. Ce rapport et ses 23 propositions ont été adoptés à l’unanimité ce mercredi 12 juillet au Sénat. Il est le résultat d’une mission d’information sur l’intelligence économique au sein de la commission des affaires économiques. Le Syndicat français de l’intelligence économique félicite les sénateurs Marie Noëlle LIENEMANN et Jean-Baptiste LEMOYNE, rapporteurs de cette commission pour leur travail et leurs conclusions. Il se réjouit de voir que le Sénat a adopté leurs propositions pour systématiser les démarches d’intelligence économique avant toute prise de décision professionnelle.
Notre environnement économique et géopolitique mondial est devenu de plus en plus concurrentiel et, à n’en pas douter, nous faisons face à une guerre économique qui ne dit pas son nom. Un sursaut est donc nécessaire.
Ironie du calendrier, le même jour la Commission européenne nomme une nouvelle cheffe économiste de la direction générale de la Concurrence, Fiona Scott Morton, de nationalité … états-unienne. Le Synfie s’interroge sur le fait que la Commission n’ait pas trouvé, à compétences égales, une personne européenne pour tenir ce poste clé au sein d’une de ses plus puissantes DG. Comme de nombreux français et organisations, le Synfie exprime son désaccord face à cette nomination. Il estime que nommer une ancienne lobbyiste des GAFAM à ce poste représente un risque majeur pour le strict respect de la concurrence en Europe et pour les entreprises françaises et européennes.
Nous appelons donc les élus européens à reconsidérer cette nomination et invitions les parlementaires français à se saisir rapidement du dossier pour ne pas laisser planer de risques inutiles sur notre économie.
Pour le Bureau,
François JEANNE-BEYLOT,
Président du SYNFIE